L’alpaga (vicugna pacos) est un animal de la famille des camélidés et il est le plus petit de celle-ci. Son habitat naturel se trouve sur la cordillère des Andes en Amérique Latine, sur les hauts plateaux, entre 3 500 et 4 500 mètres d’altitude.
Avec cette altitude les alpagas sont habitués aux conditions arides car les températures peuvent varier entre -25° et + 30° ! L’alpaga est donc capable de s’adapter aux diverses conditions climatiques grâce à sa laine qui le garde bien au chaud et le laisse tout de même respirer sans être mouillé.
On le trouve principalement au Pérou (95% de l’élevage) mais aussi au Chili et en Bolivie. Sa région d’origine a une grande réputation puisqu’environ 4 millions d’alpagas y sont élevés. L’alpaga est domestiqué dans le but de produire une fibre fine, douce et chaude. Il existe deux types d’alpagas : le huacaya et le suri. La race huacaya est le type prédominant d’alpagas (90 %). Le huacaya est la race qui offre une plus large gamme de teintes naturelles. Les alpagas suris se caractérisent par leur longue fibre de laine. Leur lainage se décline dans une gamme étroite de tons naturels. L’alpaga suri a une allure distinctive en raison de sa longue chevelure en forme de dreadlocks. Les suris ne représentent qu’une minorité dans l’ensemble de la population d’alpaga environ 10 % du total de la population.
De caractère doux, paisible et sans aucune agressivité c’est un animal qui cohabite très bien avec d’autres animaux. Rustique et grégaire, l’alpaga a une vie sociale très structurée, avec un rapport de hiérarchie ou d’amitié au sein du troupeau. Le mâle est chargé de protéger le groupe de l’extérieur mais ce sont les femelles qui dominent à l’intérieur de la famille. L’alpaga évolue très bien en toute liberté et peut vivre entre 15 et 25 ans.
Respect de l’animal et de l’environnement
L’alpaga est un animal très respectueux de l’environnement. En effet, il émet très peu de gaz à effet de serre et ne déracine pas les différents végétaux dont il se nourrit contrairement à une chèvre. Ainsi la végétation peut repousser naturellement et lui se nourrir en continu. Enfin, les alpagas n’ont pas de sabots. Leurs pieds sont formés d’un coussinet mou prolongé par un ongle ce qui ne ravage pas le sol lors de son passage.
De plus les éleveurs sont très respectueux de l’animal. La tonte de l’alpaga se fait une fois par an, généralement au printemps entre mai et juin. Cela permet aux alpagas d’être plus légers durant les périodes de grandes chaleurs. Un alpaga produit environ 2,5 kg de laine par an. Ce qui en fait une fibre très rare. En comparaison, la production de laine d’alpaga est de 4 000 tonnes par an, contre 8 500 pour l’angora et 500 000 tonnes pour le mouton.
L’alpaga une fibre naturelle et haut de gamme
Saviez-vous que l’alpaga était déjà réputé à l’époque des préincas ? Autrefois, elle était surnommée « la fibre des dieux » et était réservée à la noblesse inca.
Proche du cachemire ou du mohair, la laine d’alpaga est une fibre organique rare et reconnue pour être plus douce, plus chaude, plus légère que la laine du mouton ou du cachemire. En voici ses propriétés :
- Chaude : la laine d’alpaga est plus chaude que la laine de mouton ;
- Thermorégulation : en plus de tenir chaud, la laine d’alpaga ne fait pas transpirer. En effet, grâce à ses propriétés thermorégulatrices dues à l’environnement originel de l’animal, l’humidité de la peau s’évacue facilement à travers la laine ;
- Longévité : la laine d’alpaga ne bouloche pas et permet donc d’être gardée dans le temps et au fil des lavages. La laine d’alpaga est 4 fois plus résistante que la laine de mouton ;
- Inodore : c’est la seule laine qui n’émet aucune odeur lorsqu’elle est mouillée ;
- Hypoallergénique : une laine qui respecte les peaux sensibles. Elle ne contient pas de lanoline : une substance grasse du poil de l’animal et responsable des allergies chez de nombreuses personnes. Aucun produit allergène ou chimique n’est utilisé sur la laine d’alpaga. On peut donc porter les vêtements en alpaga à même la peau ;
- Ignifuge : elle ne prend pas feu en contact avec une braise contrairement aux matières synthétiques ;
- Écologique : la laine d’alpaga a un très faible impact écologique. En effet, elle ne requiert aucun traitement ou teinte chimique.
Cette laine est également appréciée pour sa grande palette de couleurs naturelles : une vingtaine de teintes du blanc cassé au marron chocolat.
La fibre d’alpaga se classe en différentes catégories suivant la finesse :
- Le Royal Alpaga : fibre inférieure à 18 microns, qui provient de la 1ère tonte des alpagas de 2 ans. Il s'agit de la laine d'alpaga la plus chère.
- Le baby Alpaga : la fibre est comprise entre 18 et 22 microns, il s'agit d'une sélection des fibres d'alpaga les plus fines et douces.
- La fibre fine d'Alpaga : comprise entre 22 et 26 microns.
- L'Alpaga : au-delà de 26 microns.
Chez Filalto, nous travaillons essentiellement avec la laine de baby alpaga, une fibre très luxueuse qui apporte un confort inégalable en terme de chaleur et de douceur. Les artisans avec qui nous travaillons ont un savoir-faire exceptionnel pour tricoter et tisser cette laine. Certains de nos modèles sont tissés à la main par les communautés Andines et sont des pièces uniques. Chaque produit tissé main portera bientôt une étiquette avec le nom de la personne qui l'a confectionnée.
Le textile est une des formes d’art les plus anciennes du Pérou. Son origine remonte au VIe siècle avant notre ère, bien avant l’apparition de la céramique et de la métallurgie. Les premières traces de tissus de coton remontent à 2 500 avant J-C, dans la vallée de Chicama. L’utilisation de fibres naturelles animales telles que l’alpaga se généralisa plus tardivement. Les femmes apprennent à tisser de mère en fille et le tissage fait partie intégrante de leur vie quotidienne, représentant un revenu important pour leurs familles.
Reconnue comme un produit artisanal haut de gamme, la laine d’alpaga est mise à l’honneur par de nombreuses marques de mode prestigieuses qui l’intègrent dans leurs collections.